De jeunes artistes énergiques, réactives et engagées (comme on les aime) rejoignent Mouvart à J-3 du coup d'envoi: Elles investiront la Rothonde (angle rue Breteuil/ Cours d'Estienne d'Orves) avec une installation et des Gravures trés grand format. Elles présenteront également des travaux de dessins et de gravure récents.
Venez rencontrer ces demoiselles et parler de leur travail dès le vendredi soir, à partir de 18h30.
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Loïse Bulot (vit et travaille à Marseille): " Mon travail met en scène des créatures hybrides, oscillant entre présence et absence.Mes dessins et collages se construisent après une récolte d’éléments glanés dans l’imagerie d’hier et d’aujourd’hui, constituant un monde onirique, un bestiaire étrange.
L’espace de la feuille de papier est ensuite
transposé à un espace scénographique, devenant un petit théâtre où sont mises en
scène les créatures issues de mes dessins, agrandies à échelle humaine,
mouvantes et fugitives...
Utilisant l’ombre et la lumière, l’air, la transparence et parfois le son, mon travail tend à l’immatérialité, à retranscrire l’évanescence des images rêvées."
Juliana Gomez (vit et travaille à Marseille): " Mon travail est un ensemble d’images attirantes (spectaculaires) presque décoratives qui font allusion aux différentes problématiques politiques de la Colombie. Toutes ces images cherchent à attirer puis à dégoûter, [...] avec des images répugnantes qui vues de loin pourraient être qualifiées de très belles, avec différentes techniques d’impression ainsi que divers formats qui peuvent aller de grandes gravures sur bois ou linoléum jusqu’à de petites gravures en taille-douce. Le tout donne une multiplicité d’images, de formes et de factures hétérogènes qui communiquent entre elles.
[...] Ce travail à la façon d’un organigramme s’adapte à l’espace dans lequel il va être montré. L’organigramme change de forme à chaque fois qu’une nouvelle pièce est rajoutée, il rappelle ma façon de travailler, de penser les images, d’ordonner mes idées, d’essayer de comprendre...L’indicible devient politique.Je sens la nécessité de parler du sujet, d’essayer de comprendre et de faire comprendre ; la nécessité d’exprimer, d’informer et désinformer, de faire un constat. De profiter de la liberté d’expression en toute tranquillité, tant que ça dure".